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Ma bulle livresque
27 novembre 2017

Autrui, cours de philo.

On a tous un jour eu du mal a faire une de nos dissertations. On avait beau se creuser l'espris, en vain. Ce cours permettra d'éclairsir l'obscure facade de la philosophie. Voici donc la première partie du cours sur Autrui.

Autrui c’est l’alter ego. Cela désigne un autre moi, c’est un autre sujet. Il désigne un autre que moi. Il peut facilement être définit comme un objet. Autrui s’envisage comme une réalité équivoque. Il est à la fois pleinement sujet et peut-être objectivé puisque c’est un autre que moi.

Autrui m’est donné dans une expérience directe à travers son corps. Autrui s’il m’est donné ne m’est jamais donné. Tout ce qui relève de son intériorité m’échappe.

Comment définir l’expérience que nous avons d’autrui ? En quoi se distingue-t-elle de l’expérience des choses ? Qu’est-ce qui en fait une expérience singulière ?

Distinction entre le corps « objet » et le corps « propre » chez Merleau-Ponty dans la Phénoménologie de la perception, chez Husserl qui distingue la chair et le corps.

Problème de l’intersubjectivité : problème de la relation entre différent sujet.

Quelle place faut-il accorder à la relation de l’intersubjectivité ? Est-ce qu’elle est dérivée ou originelle ?

Chez Descartes ce qui est premier c’est l’expérience de soi. Le « je » s’apparait lui-même en dehors de toute relation à un autre. Chez Hegel dans la Phénoménologie de l’esprit nous avons compris que je ne peux exister en tant que sujet qu’à la condition d’être reconnu par l’autre. Le sujet est donc ce qui est ouvert à l’extériorité au point qu’on ne peut pas faire l’expérience de soi en tant que sujet sans faire conjointement l’expérience des autres en tant que sujet. Ce qui est premier n’est pas le rapport à soi, c’est le rapport aux autres puisque ce rapport aux autres fondent ce rapport à soi.

Autrui c’est l’indéterminé puisque cela désigne l’autre homme en deçà ou au-delà de toutes ces différenciations sociales, culturelles… Autrui c’est le nom philosophique de l’autre homme en tant qu’homme c’est-à-dire abstrait de toute détermination particulière.

Comment espérer se rapporter à l’autre à travers cette relation abstraite et radicale qui fait que nous partageons la même condition humaine ?

Au-delà de nos différenciations, il y aurait un espace pour saisir une humanité qui serait commune.

Comment définir les relations par lesquelles nous parvenons possiblement à saisir ce fondement anthropologique au sein d’autrui qui m’apparait comme étant mon semblable ?

 

  1. I.                     L’expérience d’autrui

 

« Le besoin est le lien universel entre les hommes car si les hommes n’avaient besoin de rien ou si leur besoin n’étaient pas pareil il n’y aurait pas d’échange du tout. » - Aristote, l’Ethique à Nicomaque.

La société humaine repose sur l’utilité et l’échange. Chez Adam Smith l’homme est en autarcie, il est en défaut d’autonomie. Cette interdépendance se traduit par la division sociale du travail. Il n’y a pas d’existence possible sans une coexistence avec d’autre homme et sans la multiplicité de nos interactions sociales. L’expérience d’autrui est fondé sur le besoin c’est-à-dire l’absence d’autarcie. Autrui c’est une réalité elle-même singulière. Il est extérieur à moi, d’autre part il est du même ordre que moi, c’est un sujet. Chez Descartes, la substance matérielle c’est la res extensa. Ce qui est commun à tous corps c’est d’occuper un lieu c’est-à-dire d’occuper un espace en longueur, largeur et profondeur qui définit chez Descartes les qualités premières d’un corps. Dans notre environnement il y a des substances matérielles qui ont pour principal caractéristique d’occuper un espace.

Des objets culturels : ils sont fabriqués avec des éléments naturels qui possèdent avec Merleau-Ponty « une atmosphère d’humanité ».

« Un esprit objectif habite les vestiges et les paysages. Dans l’objet culturel, j’éprouve la présence d’autrui sous un voile d’anonymat. » - Merleau-Ponty.

L’esprit objectif définit l’ensemble des réalités institués par l’homme. Dans la matérialité, il y a une subjectivité qui s’y inscrit objectivement. Il y a la présence d’un sujet humain. Le propre des objets culturels, c’est qu’ils possèdent une finalité. Dans le cas des objets culturels, un concept ou une fin à précéder et déterminer leur réalisation. Ils possèdent une forme qui expriment cette causalité finale. Elle traduit la présence d’une subjectivité qui s’incarnent objectivement dans la forme de l’objet matériel. Les autres hommes : celui-ci s’incarne à travers le corps. Le corps de l’autre occupe un lieu mais il a été structuré par un ensemble de normes sociales. Marcel Mauss dans Les techniques du corps définit le corps comme un ensemble d’acte traditionnel efficace.

Est-ce que le corps c’est un obstacle ou un moyen d’accéder à autrui ?

Malebranche dans La recherche de la vérité indique que nous avons une connaissance d’autrui et de son âme, sous un mode résiduel et incertain puisque c’est une connaissance par analogie. C’est par extrapolation que nous accédons au fort intérieur d’autrui. C’est à partir de nos propres sentiments que par analogie, que nous déduisons les sentiments d’autrui. Cette relation à autrui apparait clairement dans la distinction entre le corps de chair et le corps physique. Le corps de chair c’est le corps qui est humaniser, qui est culturel. Il n’est pas perçu comme un objet qu’il soit le corps d’autrui ou mon propre corps. Mon propre corps c’est le champ de mes sentiments, de mes sensations, c’est ce qui est à ma disposition immédiate et ce qui détermine l’ensemble des actions qui me sont possible. Le corps propre définit un corps subjectivé qui traduit un ensemble de pouvoir. Selon Husserl, parmi les corps qui nous entourent, il y a des corps humains qui peuvent être définit comme des corps qui sont habités par une conscience ou une subjectivité.

« Si par hasard, je regardais d’une fenêtre des hommes qui passent dans la rue, je ne manque pas de dire que je vois des hommes, et ce pendant que vois-je de cette fenêtre, sinon des chapeaux et des manteaux qui peuvent couvrir des spectres ou des hommes feints qui ne se remue que par ressort. » « Et cependant je juge que je vois des hommes. » - Descartes

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